La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 124 --

à la iustice de pardonner à ce pauure Caualier, à
qui ce desastre estoit arriué. François I. tenant
Charles V. dans sa Ville de Paris, ne voulut iamais
écouter ceux qui le portoient à arrester son
principal ennemy : il ayma mieux garder la Foy
à celuy qui souuent ne l’auoit pas tenuë, que de
violer les preceptes de la clemence. LOVYS XII.
fut si courtois que le peuple le recognust pour son
pere. Iamais Prince ne fut plus modeste en ses
victoires que Philippe Auguste, qui traittoit les
prisonniers de Guerre comme ses Pensionnaires.

 

Exemples
de la Royale
clemẽce
en la personne
de
nos Roys.

I’ennuyrois le lecteur, si ie m’arrestois aux
riches exemples de clemence que nos Roys me
fournissent : i’aurois neantmoins grãd tort de passer
sous silence, celuy qui nous touche de plus
prés, & dont la memoire est encore viuante,
quoy que la mort nous ait enleué sa personne ;
c’est de LOVIS LE IVSTE, que ie parle, qui a
montré que la Royale Iustice s’accommode parfaittement
bien auec la souueraine clemence, &
que la qualité de IVSTE, n’empesche point que
souuent il n’ait vsé de misericorde à l’endroit de
ses rebelles, & principalement des heretiques de
son Royaume. On remarque de ce genereux
Prince, qu’ayant reduit sous son obeïssance,
plus de cent places, iamais il n’a voulu souffrir,
(que dans vne occasion, ou deux) les soldats
ayent pillé les villes ; au contraire, les ennemis receuoient
tousiours dans les traités, plus de faueur

Page précédent(e)

Page suivant(e)


La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.