La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 79 --

peines d’vne faute qu’il n’a iamais commise, & ne fermera pas
les portes d’vne prison à vn affligé, à qui les Loix de l’ordre iudiciaire
l’ouurent. Les Princes doiuent estre moins seueres
que les Loix, & n’en retenir iamais les indulgences ny les faueurs,
& bien qu’ils soient au dessus d’icelles, leur reputation
& leur gloire est, de se laisser conduire par elles. Et sousmettre
sa Principauté aux Loix, c’est donner à sa vie vn esclat &
vn relief plus grand que celuy qu’apporte le Sceptre & la Couronne,
disent les Empereurs Valentinian & Theodose : Digna
vox est matestate Regnantis, legibus alligatum se Principem profiteri ;
adeò de authoritate Iuris nostra pendet authoritas ; & reuerà maius
Imperio est, submittere legibus Principatum ; & oraculo præsentis
Edicti, quod nobis licere non patimur, aliis indicamus.

 

Leg. digna
vox, C. de
leg. & constit.

Les loüanges que merite sur cela Trajan, ne s’oublieront
iamais, pour auoir declaré en plein Senat, Qu’il ne vouloit pas
qu’vne chose luy fust permise & licite, qui ne l’estoit pas aux autres, &
qu’il ne feroit, & n’auoit iamais rien fait contre les Loix, lesquelles il
iuroit de suiure tousiours, & d’accomplir. Magnum erat hoc cùm promitteres,
maius postquam prœstitisti, dit Pline à cét Empereur, dans
le Panegyrique qu’il a fait de ses paroles & de ses actions.

Il n’y a rien qui soit de meilleure grace à vne telle Majesté,
que d’obseruer les Status & Ordonnances dont elle ne redoute
pas les peines, ny rien si digne d’vn Empire que d’y viure & le
regler par les Loix, dit l’Empereur Alexandre à Seuere, Cod. leg.
ex imperfecto. C’est pourquoy Sidonius Apollinaris ayant esté
accusé deuant l’Empereur Auguste Majorian à Arles sur quelques
crimes, sans iustifier de sa part son innocence, en fut absous
auec honneur, sa partie n’ayant pû prouuer son accusation,
& l’Empereur donne luy-mesme la raison suiuante de cette
sentence, qui sent bien sa pourpre Imperiale : Cùm crimentibi
impactum probari nullo modo possit, simul & periniurium est sententiam
Purpurati tribuere priuatis hoc simultatibus vt innocens ac secura nobilitas
propter odia certa crimine incerto periclitetur. Paroles desquelles
Messieurs les Iuges & Commissaires de cette affaire
pourront vser enuers Monsieur le Mareschal quand ils auront
suiuy vn si bel exemple, dont ils ont les mesmes causes.

Sidonius
lib. I. epist.
II.

Henry III. Roy d’Angleterre ayant fait informer & poursuiure

Page précédent(e)

Page suivant(e)


La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.