La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.
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Mareschal de la Mothe par ledit traitté de 22. faisoit le profit
du Roy d’enuiron dix pour cent au dessus de tout ce qu’auoit
fait & venoit de faire ledit sieur d’Argenson.

 

Mondit sieur le Mareschal de la Mothe ne pouuoit pas lors
du traitté, en tirer vn plus grand profit pour Sa Majesté, d’autant
qu’il estoit necessité de suiure le reglement vniuersel du
pays, fait auec le Conseil Royal de Barcelonne, & publié par
toute la Catalogne, il y auoit vn mois, touchant l’or & la monnoye,
le pied & le prix selon lequel on estoit obligé de prendre,
donner, & receuoir les especes d’or & d’argent. Par exemple,
les Louys venans de France, selon l’Edict alloient à trente
trois Reaux de sept sols trois deniers le Real : Les demy-Louys
à seize & demy, les Pistoles d’Italie à trente-deux Reaux, &
ainsi des autres especes : comme il se lit par lesdites Ordonnances
qui sont au procez entre les mains de Messieurs les Commissaires.
Ores le traitté de vingt-deux pour cent, lors qu’il
fut fait, estoit entierement conforme à cet Edit vniuersel de la
Prouince, & au reglement general des monnoyes.

Donc on connoist euidemment par le pied des plus-valuës
de ce traitté, & son rapport auec ledit reglement general de
la Prouince touchant les monnoyes, que le sieur Mareschal
les mettoit au plus haut poinct qu’elles pouuoient monter, &
s’il eust voulu y gagner six pour cent, il n’auoit qu’à les laisser
comme elles estoient sous monsieur d’Argenson, les Thresoriers
en auroient encor eu quatre pour eux, ou les mettre à vn
pied au dessous du debit ordinaire ; Autrement si on en conte
au Roy comme on les mettoit dans le pays, ie ne sçay pas par
qu’elle regle on en peut tirer du profit. Si les Pistoles ne valent
que dix liures à Paris, & que celuy à qui on en enuoyeroit en
telle espece en tint compte fur ce pied-là, ou seroit son profit ?

Pour monstrer que les Thresoriers se contredisent clairement
en vne telle accusation, messieurs de la troisiéme Chambre
remarqueront s’il leur plaist, à combien les Commis & Intendans
donnoient & exposoient les pistolles qui venoient de
France dans les payemens qui se faisoient par eux à des particuliers
pour les besoins de l’armée lors du traitté, & enuiron
deux ou trois mois encor apres, & ils trouueront dans les 73.

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La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.