La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 23 --

remplacement de laquelle, & en demeurer quitte auec eux,
Il a, dit-on, diuerty aux troupes en l’an 1642. vn Prest : retenu
quatorze mille quatre cens tant de liures pour certains interests
qui appartenoient à ceux qui auoient presté de l’argent
au Roy : pris huict mille liures au Sieur Colonel Baltazar : &
en fin tiré quelque profit sur les Plus-valuës en suite d’vn traité
par luy fait auec les Tresoriers à vingt-deux pour cent au
profit du Roy, au par-dessus duquel on pretend que ledit Sieur
Mareschal retiroit six pour cent pour luy. Toutes lesquelles
sommes, monnoye Catalanne, peuuent à peu prés reuenir aux
sept mille pistoles, pour en remplacer lesdits Commis.

 

Sur quoy on pourroit dire qu’il y auroit plus de lieu de s’estonner
de la modestie & moderation dudit Sieur Mareschal, au
siecle où nous viuons, de ce qu’on n’a pû trouuer à redire dans
vne si longue administration de pouuoir & d’authorité, qu’à
l’employ de soixante & dix mille liures, qu’il n’y en a de le
blasmer du mauuais vsage d’vne somme si modique ; & s’il auoit
esté capable d’vne telle faute, on pourroit le reprendre d’auoir
si peu failly.

Telles Accusations pretenduës n’estant en aucune façon
proportionnées aux qualitez ny aux seruices de Monsieur le
Mareschal de la Mothe, il seroit bien fondé de n’y pas respondre
par mespris, & les Iuges loüez de l’absoudre sans l’entendre
en ses iustifications, comme autrefois les Republiques
les mieux gouuernées, & les plus sages Iuges ont esté estimez
d’auoir reietté souuent des accusations contre des personnes
qui auoient bien merité du public.

A Thebes Epaminondas ayant esté deferé, aussi bien que
Timoleon à Syracuse ; Ces grands hommes mespriserent ces
accusations, & d’y respondre. La Republique de Thebes estima
Epaminondas de ce dédain, & ceux de Syracuse voulurent
faire punir les tesmoins contre Timoleon.

Claudius Marcellus, ayant esté accusé deuant le peuple d’entretenir
la guerre contre Annibal, vint à Rome pour se purger
de cette calomnie, pour laquelle ses Ennemis essayoient de
luy faire perdre son employ. Où apres auoir exposé les seruices
qu’il auoit rendu, au lieu d’entrer au détail de ses iustifications

Page précédent(e)

Page suivant(e)


La Mothe-Houdancourt (Henri de) [?] [1649], QVATRIEME FACTVM, OV DEFENSES DE MESSIRE PHILIPPES DE LA MOTHE-HOVDANCOVRT DVC DE CARDONNE, & Mareschal de France, CY-DEVANT VICE-ROY ET CAPITAINE General en Catalogne. Auec plusieurs Requestes, Arrests, & autres Actes sur ce interuenus, tant au Conseil, qu’ailleurs. , français, latin, espagnolRéférence RIM : M0_2849. Cote locale : A_4_7.