m’en raporte à toy. Reçois donc mon aduis.

Ioignons nos vœux & nos soins pour faire vne bonne Paix.
Allons en foule la demander au Roy. Le prier qu’il ayt assez
de bonté pour oublier les choses passées. Pardonner à ses ennemis
soumis, reuenir en sa bonne Ville, & tenir la parole
Royale, qu’on luy entend dire tous les iours, Qu’il n’en veut
point à Paris, ny aux Bourgeois, ny au peuple & que tost ou tard,
on connoistra l’affection que sa Majesté à pour la principale
de son Royaume. Que ce soit là la seule Vnion dont on parle,
qu’on ne dépende plus de l’opinion de certains interessez qui
vendent la gloire de leur charge & la sacrifient à des esperances
ridicules & honteuses. Qu’on oblige Messieurs les Princes
d’enuoyer à la Cour pour negotier leur interest, pour auancer
la Paix & le calme des affaires, & liberer Paris de l’opression
de leur armée, & de la venuë de celle du Roy & des incommodités
de toutes les deux. Pour preuenir la famine & la peste
& traiter leurs affaires à l’amiable & non pas au depends du
païs & du pauure peuple.

Qu’on ne parle plus d’armes ny de guerre ; qu’on ne s’arme
plus que pour optimer la rebellion & pour faire triompher le
Roy & la Paix.

FIN.