F. D. F. [signé] [1649], LETTRE D’VN RELIGIEVX DE COMPIEGNE, ESCRITE A VN NOTABLE BOVRGEOIS DE PARIS, Sur les asseurances d’amitié que leurs Majestés donnent à leurdite Ville : Contre les faux bruits que sement les perturbateurs de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_1894. Cote locale : C_3_79.
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ne veillent que pour la durée de nos tranquillitez :
Qui sera donc ce malheureux qui cherchera
du desordre ; il faut auoüer que la nature
est miserable, en ce qu’elle ne sçait pas
jouïr de son bonheur, lors qu’il se presente,
au contraire nous allons quereler les destinées
au plus fort de leur douceur ; qui n’a point de
peine en cherche, & trouue dans son illusion
ce que les plus veritables tourmens ont de plus
rude. Ie croy, MONSIEVR, que vous n’ignorés
pas la cause de ce desordre, c’est le defaut
de nostre vertu, qui ne veut pas voir ce
que nous deuons rendre d’honneur & de respect
à Dieu, & à ceux qui nous representent
son autorité ; Nous auons des pourquois qui
sont les argumens de nos maux ; & si nous
bannissions ce pourquoy cecy, & pourquoy
cela de nos vsages, nous en serions plus judicieux,
plus satisfaits, & moins criminels ;
Est-ce à nous d’alleguer ce pourquoy, nos
Maistres doiuent-ils releuer de nos fantaisies,
laissons-les agir, puis que Dieu nous les a donnez
pour nostre conduite, sans nous émouuoir
inutilement au prejudice de nos deuoirs :
Iouïssons à plain du plaisir qu’il y a de n’auoir à
conter de nos fautes ; conseruons nos ames,
c’est ce que nous auons de plus precieux ; elles
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F. D. F. [signé] [1649], LETTRE D’VN RELIGIEVX DE COMPIEGNE, ESCRITE A VN NOTABLE BOVRGEOIS DE PARIS, Sur les asseurances d’amitié que leurs Majestés donnent à leurdite Ville : Contre les faux bruits que sement les perturbateurs de l’Estat. , françaisRéférence RIM : M0_1894. Cote locale : C_3_79.