de toutes les maisons Bourgeoises, que le
Cardinal de Rets a honoré de ses visites, pour
haranguer les Peres de familles, & les engager
au party qu’il brassoit au preiudice de nostre
repos ? faut-il qu’on n’ait pas ignoré vn seul
festin de tous ceux qu’il a fait faire pour y traiter
de sa part les bons Bourgeois qu’il vouloit gaigner ?
faut il dis-ie que la moindre circonstance
de ses intrigues ne nous ait point eschapé
pour auoir raison de verifier ces bruits qui se
sont repanduës auec tant de progrès contre le
Cardinal de Rets.

Si nous auions tout sceu ; le Cardinal de Rets
n’en eut peut-estre point esté bon marchant ;
& ie me crains fort que le peuple qui n’auoit le
vent de toutes ses intrigues que parce qu’il en
voyoit l’aparence, l’auroit incomodé dans son
negoce, s’il en eut esté instruit par vne parfaite
conuiction : Nous en sçauons assez pour auoir
raison de n’en douter point, & pour croire que
cet Autheur Corinthien, ne peut esperer que
de la honte, de cette vray semblance, puis
qu’il n’a peu l’establir que sur de si foibles fondemens.

Ce mesme Autheur ne trouue point de vray
semblance dans la creance, qu’on a qu’il faut
reieter tout ce qui a paru de langueur dans le
party des Princes, sur les artifices du Cardinal