que ma plume en soient les eternels Panegiristes,
& c’est ce qui fait que ie viens rendre
icy vn nouuel hommage à la vostre.
Oüy, Monseigneur, ie puis me vanter de
l’auoir loüée si hautement en la personne
de Monsieur de Broussel, dans vn temps
où la tyrannie regnoit encore, & de m’ere
exposé par cet Eloge à la hayne des ennemis
de l’Estat. Cette genereuse hardiesse
fit beaucoup de bruit, & comme
les meschans crurent estre offensez, mes
amis eurent de la crainte pour ma personne,
& donnerẽt le nom de temerité au zele que
ie tesmoignois pour vn Illustre. Mais graces
au Ciel, ce ne sera plus en secret, qu’on
bruslera des encens sur l’Autel de la vertu,
il n’y aura plus de cizeau qui ne trauaille à
luy faire des statuës, les Poëtes, & les Orateurs
la Couronneront publiquement. Ce
fut cette mesme vertu, Monseigneur, qui
me donna assez de courage pour me rire de
ces apprehensions, & i’espreuuay bien ce
que dit vn Ancien, que toute chose luy
rend obeyssance, & que les accidens mesmes
luy doiuent hommage & soumission.
Et certes, pour dire ce que ie pense sur ce

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