Bourbon, Louis de [signé] [1651], LETTRE DE MONSEIGNEVR LE PRINCE A SON ALTESSE Royalle; Sur le sujet du retardement de la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_2005. Cote locale : B_7_14.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 4 --

de passer, & aller jusques a vous. Mais au lieu de
cela, Monsieur de Brienne l’a renuoyé & m’a
mandé que sa Majesté n’approuuoit pas que je
vous enuoyasse personne, que pour mes lettres
il vous les feroit tenir si ie voulois. Iugez Monseigneur
de ce procedé. Et vous qui n’ignorez
pas non plus que Moy qu’on ouure tous les paquets
depuis dix ans, & apres qu’on a veu ce qui
est dedans qu’on les referme ; Vous iugez bien
que ie n’ay garde de vous faire sçauoir toutes mes
pensées par la voye de mes ennemis, & toute la
France jugera facilement auec vous, que ce n’est
pas vouloir la paix de bonne foy que d’empescher
que je ne vous puisse faire sçauoir mes
pensées, presser cependant de donner contre
moy vne declaration, & vous refuser quinze
jours en ce temps cy comme on vous en a refusé
deux au commencement de ces affaires. Il
est constant Monseigneur, que personne au
monde ne souhaitte la Paix si ardemment que
Moy, & que ie donnerois mon sang, & ma vie
pour voir l’estat dans la tranquillité où il deuroit
estre, si les personnes qui l’ont gouuerné
& qui le gouuernent encore, auoient
eu d’aussi bonnes intentions que vous. Mais
ceux qui ont vsurpé l’authorité Royalle, &
qui s’en seruent auec tant d’insolence pour persecuter
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Bourbon, Louis de [signé] [1651], LETTRE DE MONSEIGNEVR LE PRINCE A SON ALTESSE Royalle; Sur le sujet du retardement de la Paix. , françaisRéférence RIM : M0_2005. Cote locale : B_7_14.