Anonyme [1649], TRES-HVMBLE REMONSTRANCE D’VN GENTIL-HOMME BOVRGVIGNON A MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONDÉ. AVEC La Response de l’Echo de Charenton aux plaintes de la France. , françaisRéférence RIM : M0_3812. Cote locale : C_9_53.
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pour vn Estranger. Ce n’est pas ce que nous promettoient
les ciuiltez qu’en diuerses occasions vous auez si
genereusement renduës au premier parlement de la France.
Et ceux qui se meslent de gloser sur vos belles actions
ont apparemment suiet de croire, que vous n’auez embrassé
ces colomnes de l’Estat, que pour les ébranler,
comme Samson fit de celles du lieu où ses vainqueurs faisoient
vn ioüet de luy. Graces à Dieu, vostre force estoit
moindre que la sienne, & vous ne deuez pas moins d’encens
à la Prouidence diuine pour vostre foiblesse, que ce
corps Auguste pour son inébranlable fermeté, puis que
c’estoit vous enueloper sous des ruines qui nous eussent
accablez. Que la prosperité de vos armes ne vous enfle
point le courage ; Le Dieu des armées à qui vous la deuez,
seroit iniuste s’il ne les eust fauorisées en vne iuste guerre :
& celle-cy ne l’estant pas, quoy que vostre esperance promette
à vos desirs, vous deuez craindre qu’elle ne les
trompe, & considerer que commençant d’estre redoutable
à la France, vous cessez de l’estre à l’Espagne.

 

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Anonyme [1649], TRES-HVMBLE REMONSTRANCE D’VN GENTIL-HOMME BOVRGVIGNON A MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONDÉ. AVEC La Response de l’Echo de Charenton aux plaintes de la France. , françaisRéférence RIM : M0_3812. Cote locale : C_9_53.