Anonyme [1652], RESPONSE A LA LETTRE DV ROY. Enuoyée à Nosseigneurs du Parlement de Roüen sur le sujet des presens mouuemens. , françaisRéférence RIM : M0_3368. Cote locale : B_19_10.
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les iours suiuans, & auroit arresté le premier du present
mois que le Preuost des Marchands & Escheuins de ladite
ville seroient conuiez de tenir vne Assemblée generale pour
donner seureté à la Iustice ; & que iusques à ce qu’il y eust esté
pourueu, il seroit surcis à toute deliberation sur les affaires
publiques. Que cependant lesdits Princes voyans leur armée
en danger d’estre attaquée par la nostre, & qu’il leur estoit
necessaire de la loger en lieu où elle fust en seureté, & où ils
peussent en tirer des forces pour l’execution de leurs desseins
dans nostredite ville ; ils auroient resolu d’occuper le Poste
de Charenton comme le plus propre pour cette fin, & auroient
fait marcher leur armée le long des fauxbourgs de nostredite
ville, esperant que leurs gens y seroient à couuert s’ils
venoient à estre attaquez par les nostres, comme ils preuoyoient
assez qu’ils le seroient, faisant faire cette marche à la
veuё de nostre Camp, & se proposans que s’ils estoient pressez
par nos Trouppes, ils feroient par violence qu’ils seroient
receus en nostre-dite ville. Et de sait le 2. du present mois
auant le iour, leurs Trouppes ayant marché par le fauxbourg
de S. Laurens, & autres qui suiuent iusques à celuy de S. Anthoine,
& les nostres les ayant attaquez, plusieurs Chefs des
principaux des leurs, & vn grand nombre d’Officiers & Soldats
de leur Infanterie & Caualerie y auroient esté tuez ou
blessez, plusieurs Escadrons & bataillons rompus, & le reste ne
pouuoit éuiter de tomber en nostre pouuoir s’ils n’eussent esté
introduits en ladite ville par la violence desdits Princes qui
extorquerent du Preuost des Marchands & des Escheuins
par leur presence & leurs menaces le consentement de les y
receuoir, apres qu’en quelques portes ceux qui les gardoient
eurent laissé passer leur bagage & canon ; lesdits Magistrats
nous ayant fait connoistre qu’il leur auoit esté impossible de
leur resister & de faire obseruer les asseurances qu’ils nous
auoient données deux iours auparauant de ne point receuoir
lesdites Trouppes. Que le 4. du present mois ladite Assemblée
generale de l’Hostel de ville ayant esté conuoquée par
ledit Preuost des Marchands & Escheuins en la maniere accoustumée,
il s’y seroit trouué iusques à quatre cens soixante
personnes des plus qualifiez de tous ordres & des plus notables
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Anonyme [1652], RESPONSE A LA LETTRE DV ROY. Enuoyée à Nosseigneurs du Parlement de Roüen sur le sujet des presens mouuemens. , françaisRéférence RIM : M0_3368. Cote locale : B_19_10.