Anonyme [1649], REQVESTE DV DVC DE VENDOSME AV PARLEMENT DE PARIS. Auec les Memoires & Pieces qui en dependent. , françaisRéférence RIM : M0_3496. Cote locale : C_9_67.
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estoient Gouuerneurs, pere & fils, estans venus aux extremes,
l’Euesque de Leon & moy fismes tous nos efforts aupres de Mõsieur
de Sourdeac qui vouloit venir demander iustice à Vostre
Maiesté de ses fils, pour qu’il mist en laissant le Marquis de Timour
son Lieutenant dans la place, le vieux du Mas qui l’estoit
à cause de son extreme vieillesse en faire plus la charge : & en
cela le but de l’Euesque de Leon estoit bien different du mien,
le sien n’allant que d’asseurer la place à son pere, & le mien de
faire que le Marquis de Timour entrast en cette place, de laquelle
il se pourroit faire que par la vieillesse de Monsieur de
Sourdeac il demeureroit Gouuerneur, ou bien que la confiance
qu’il auoit en luy seroit qu’il en seroit tousiours le maistre :
& ie tenois la place autant mienne cotre les mains dudit Marquis
de Timour que si elle eust esté entre les miennes. Or il est
vray que nous concertasmes & resolusmes ce proiet ledit Marquis
& moy lors que ie fis le tour de la coste, & excepte luy creature
viuante n’a rien sceu de ce dessein de Brest. I’aduoue aussi
que sur la demande qu’on m’a fait si ie donnois nulles pensions
en Bretagne, qu’il y a deux sortes de Gentils-hommes de
la Prouince de Bretagne ausquels ie faisois tous les ans bailler de
l’argent, les vns ausquels ie donnois pension, & de ce nombre
il n’y auoit que Messieurs Daradon, du Pan, de Vaudurant &
de l’Espine Boulanger ; & d’autres ausquels pour faciliter les
demandes de Vostre Maiesté aux Estats, i’estois contraint de
mesnager quelque fond dans les baux à forme pour leur en faite
gratification, & autrement Vostre Maiesté n’eust pas esté
seruie. Ie declare de plus, qu’en partant de Nantes pour aller
à Blois, ie feis connoistre à Monsieur de Rets les aduis qu’on
me donnoit qu’on m’y arresteroit prisonnier, & là dessus me resoluant
d’y aller, ie luy demanday ce qu’il me conseilloit en
partant de faire de mes deux fils : il me conuia instamment de les
luy vouloir confier, au cas qu’il m’arriuast quelque disgrace, &
me força de commander à leur gouuerneur de les mener à Anceny,
& que selon les aduis qu’il auroit il les menast donc à
Massecou à M. de Retz : ce que ie faisois d’autant plus librement
qu’il y auoit quelque traitré entre nous du mariage de
mon fils aisné auec sa fille ; & sur ce suiet ie diray à Vostre Maiesté
que Monsieur de Retz reuenant de la campagne où il auoit
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