asseurée & confirmée, vous descochez contre leur
renommée mille reproches & opprobres, sans que vous
consideriez que si vous ioüissez du repos, que vous en estes
redeuable à la diuinité de leur esprit, & à la solidité de vostre
jugement ; Osez-vous bien prendre la hardiesse de
dire que non seulement par leur conférence & leur traité,
ils vous ont porté des preiudices, mais encore à nos generaux
de Paris, & à tout le peuple de la France : Certainement
vous faites voir clairement que vous estes comme les
enfans de Zebedée, que vous ne sçauez ce que vous demandez,
ny ce que vous dites : Vous souhaittez la paix, &
vous ne voudriez pas que l’on se fust seruy des moyens necessaires
pour la restablir ; Vous blasmez en vos infames
discours & en particulier & en general Messieurs les Deputez
de la Conference de Ruel, & Nosseigneurs du Parlement
pour ce sujet : Vous alleguez que les vns n’estudient
que leurs propres interests ; que ceux-là ne s’attachent
qu’à la faueur que les autres sont trop timides, & que tous
en general n’ont pas assez de zele pour le repos public, ny
pour le soulagement du tiers Estat : Vostre raisonnement
nous fait croire, ou que vous estes insensez, ou que Dieu ne
vous veut pas faire cognoistre la verité en punition de vos
crimes ; Si vostre proposition estoit veritable, ne serions-nous
pas encore dans les mesmes peines que le mois de
Mars dernier ? pauures aueuglez, détrompez-vous, & soyez
certains que ces grands hommes se sont employez auec
tant de prudence & de passion, qu’ils font cognoistre euidemment,
qu’ils estoient les vrays peres de nostre patrie, &
tout ainsi que les peres bien sensez preferent le bien de
leurs enfans à leurs propres interests, qu’aussi les nostres
ont mieux recherchez la tranquillité & l’vtilité du public,
que non pas leur repos ny leur bien particulier. Vous vous
plaignez qu’ils ont accordez des articles qui incommoderont

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