Anonyme [1652 [?]], REMONSTRANCE AV PRETENDV PARLEMENT DE PONTOISE, , françaisRéférence RIM : M0_3294. Cote locale : B_15_24.
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moins vostre procedé, si ce changement
vous pouuoir produire l’aduantage que vous desirez
pour estre plus en seureté : mais sçachant
qu’il ne fait qu’a tirer sur Paris de nouuelles armées
pour en saccager les enuirons, & causer de frequentes
seditions dans toute la ville, irriter les
Princes, desesperer tous les peuples, Ie m’estonne
que vous ne dissimulez mieux vos ressentimens
& que vous ne considerez que c’est vn effet de
prudence, quand on a fait quelque faute d’en cacher
le repentir, pour n’estre conuaincu par son
propre tesmoignage qu’on la commise. Mais
quoy ? fust-ce violer quelque deuoir, que de choquer
Mazarin ce concussionnaire public, & ce
perturbateur du repos de toute la France ? & s’il
demeure parmy vous, que deuiendront tous vos
Arrests ? Croyez vous dont qu’il se soit iustifié par
les meurtres, les sacrileges & les incendies dont
il est la cause ? La multiplication de crimes, de larcins
& de trahisons, le fait trouuer innocent,
parce que son audace est heureuse : Comme on
dit que les petits brigands sont punis, & les grands
honorez de superbes titres : & ceux qui pillants le
peuple crioient autrefois comme Neron, Hoc agamus
ne quisquam quia habeat, ie veux dire les Partizans
sont innocents auiourd’huy, parce que loin
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Anonyme [1652 [?]], REMONSTRANCE AV PRETENDV PARLEMENT DE PONTOISE, , françaisRéférence RIM : M0_3294. Cote locale : B_15_24.