Anonyme [1649], REGRETS HEROIQVES DV SOLDAT AMOVREVX, RESOLV DE MOVRIR POVR SA PATRIE. , françaisRéférence RIM : M0_3089. Cote locale : C_8_46.
Entre vn nombre infiny d’adorables beautez, Qu’enfanta dans ses murs la Reyne des Citez ; Paris dont l’Vniuers ne void point de pareille, Chacun sçait qu’Amaranthe estoit vne merueille, La gloire de brusler aux flammes de ses yeux, Contentoit les desirs des plus ambitieux, Et ses fers captiuans les ames des plus braues, Faisoient autant de Roix comme ils faisoient d’esclaues. Amour de qui les feux m’ont esté si cuisans, Me fit voir cette belle en ses plus ieunes ans, Sa main mal asseurée & ses regards timides, Firent sur moy l’essay de leurs traits homicides ; Ce fut dessus mon cœur qu’elle apprist à tirer, Mon cœur fust le premier qu’elle fit souspirer ; Et mes yeux arrousans ses belles mains de larmes, Payerent les premiers le tribut à ses charmes : Mais comme le premier entre tous les mortels, Ie luy rendis des vœux, & bastis des Autels, Aussi de tant d’Amans espris de cette gloire, Amaranthe me crût digne de sa victoire, Ma conqueste luy plust, & mon cœur enflammé, Ne l’aymast pas long-temps sans qu’il en fust aymé.
Anonyme [1649], REGRETS HEROIQVES DV SOLDAT AMOVREVX, RESOLV DE MOVRIR POVR SA PATRIE. , françaisRéférence RIM : M0_3089. Cote locale : C_8_46. |