Anonyme [1649], RECVEIL GENERAL, De toutes les Chansons mazarinistes. ET AVEC PLVSIEVRS QVI N’ONT point estées chantées. , françaisRéférence RIM : M0_3055. Cote locale : C_8_44.
La Guerre va chassé l’Amour, Ainsi que la Cour, Est de Paris, La peure banit & les Ieux & les ris, Adieu le Bal, Adieu les promades, Les Senerades, Car les Amours, Sont effrayez par les bruits des Tambours.
Mars est vn fort mauuais Galand, Il est insolent, Et la beauté, Perd tous ces droits auprés de la Ferté On ne peut pas acordez les Trompettes, Et les Fleurettes, Car les Amours, Sont effroyez par les bruits des Tambours.
Mars oste tous les revenus, A Dame Venus : Les cheres sœurs, N’ont à present ny argent ny douceur On se duiroit pour vn sac de Farine, Les plus Diuines, Car les Amours, Sont effrayez par les bruits des Tambours.
Place Royalle autant d’Amants, Monstroient leurs tourments Où leurs destins, Estoit tousjours flatté par Constantin On n’entend plus au lieu de tant d’Aubaudes : Que mousquetades, Et les Amours, Pour tousjours n’ont plus que son des Tambours.
Que de plaisirs fait le Blocus, A tant de Cocus, Car desormais, Ils n’auront plus chez eux tant de plumets, Les cajolleurs Ces diseurs de sornettes, Font leurs retraites Et les Amours, Sont deserte par les bruits des Tambours.
On ne void plus desprits censé, Tout est renuersé Se Senateur, Trenche à present du bon gladiateurs Les Escheuins, Ont quitté la Police, Pour la Milice, Et les Bourgeois, Croient auoir droit de reformer les Loix.
FIN. La Chanson des Barricades de Paris, composée par six Harangeres, sur le chant, Lere-lenre, &c.
SIX vendeuses de poison, bis. Ont composée la Chanson, bis. Des Barricades dernieres, Lere-la, lere-lenlere, Lere-la, lere-lenla.
Comme ensembles elles beuuoient b. L’vne à l’autre se disoient, bis. Parlons vn peu des affaires, Lere-la, &c.
Vne vendeuse de sel, bis, Dit que Monsieur de Broussel, bis. Nous estoit fort necessaire, Lere-la, &c.
Pour le peuple supporter, Fut en prison arresté Mais il n’y demeura guere, Lere-la, &c.
Pour afin de le r’auoir, bis. Chacun se mit en deuoir bis Monstrant se qu’ils sçauoient faire Lere-la, &c.
Car les Bourgeois animez, bis. Aussi-tost se sont armez bis. Par vne façon guerriere, Lere-la, &c.
Anonyme [1649], RECVEIL GENERAL, De toutes les Chansons mazarinistes. ET AVEC PLVSIEVRS QVI N’ONT point estées chantées. , françaisRéférence RIM : M0_3055. Cote locale : C_8_44. |