Anonyme [1651], QVESTION CANONIQVE, Si Monsieur le PRINCE a peu prendre les Armes en conscience, & si ceux qui prennent son party offensent Dieu. CONTRE LES THEOLOGIENS Courtisans. , français, latinRéférence RIM : M0_2947. Cote locale : C_11_18.
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cela que Dauid le traitta tousiours comme son
Maistre & comme son Roy, luy parlant comme
à son Seigneur & à son Souuerain ; Et lors qu’on
demande pourquoy est-ce que Samuel apres
auoir sacré Dauid, ne demeura pas auec luy
pour l’instruire & pour luy enseigner les maximes
du gouuernement comme il auoit fait à
saül ; on n’en donne point d’autre raison, sinon,
pource qu’il ne deuoit pas encore regner, quoy
qu’il fut sacré, qu’il n’estoit pas encore Roy,
mais seulement designé au Royaume, qu’il y
deuoit entrer par la mort de Saül ; Et s’il eust eu
d’autres pensées, elles eussent esté violentes &
contre l’ordre de la prouidence.

 

Vinzetus
contra Buchanum.
p. 176. Barelaius
contra
Monarchemacos.
lib. 3. p. 143.

Ne faciam
hane rem
Domi 10
nsto Cari
sto Domini.
Domine
mi Rex. I.
Regum 14.

Test. sup.

Disons donc que si Dauid estoit personne
particuliere & veritable subjet de Saül, & s’il a
pris les armes en cette qualité contre son Prince,
il n’est excusable qu’à cause de la persecution :
la seule oppression de Saül rendit les armes
de cét innocent legitimes, & il ne pecha
ny dans le party qu’il fit dans le Royaume, ny
dans la Ligue qu’il iura auec les ennemis de l’Estat,
ny dans la guerre qu’il fit à sa Patrie, pource
qu’il estoit sur la deffensiue, laquelle porta
son excuse chez tous les Peuples, sa justification
dans tous les Tribunaux, & est mesme receuë
dans l’escole du sainct Esprit.

Les affaires de M. le Prince sont encore en

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Anonyme [1651], QVESTION CANONIQVE, Si Monsieur le PRINCE a peu prendre les Armes en conscience, & si ceux qui prennent son party offensent Dieu. CONTRE LES THEOLOGIENS Courtisans. , français, latinRéférence RIM : M0_2947. Cote locale : C_11_18.