le Roy Catholique mon Maistre n’a pas estimé
qu’il fust ny seur ny honneste d’accepter ces offre
en cette saison ayant iugé qu’il ne luy seroit pas
honnorable de prendre cette occasion de contribuer
à l’oppression d’vne si auguste Compagnie, &
de la ville de capitale du Royaume, que le Roy mon
Maistre ny auoit pas crû non plus qu’il y eust seureté
de traitter auec vn homme condamné & declaré
ennemy du Roy & de l’Estat par Atrest de
Parlement, qui doit registrer & verifier les traittés
de paix pour les rendre seure & authentique. Mais
comme le Roy mon Maistre ne veut tirer autres auantages
des occasions presentes que d’vne paix
équitable & fermes, il m’a enuoyé vers Messieurs
du Parlement qu’il sçait estre attachés aux vrais interests
du Roy tres Chrestien, & de son Estat, & ou
reside principalement son authorité legitime pour
leur offrir d’estre les Arbitres de la paix, & que
volontiers le Roy mon maistre se soubmetteroit
à leurs iugements ; Que s’ils n’en veulent estre les
Iuges, ils laissent à leur choix de deputer de leur
Corps, en tel leur qu’ils voudront eslire : mesme à
Paris si bon leur semble, où le Roy mon maistre
enuoyera ses deputez pour en traitter & conclure
vne bonne paix & raisonnable, qui
donne le repos & la tranquilité perdurable
aux deux Couronnes, auquel traitté sera aussi

Page précédent(e)

Page suivant(e)