Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : B_18_37.
iusques dans les nuës la hauteur inimitable
virtutem verba putant vt Lucùm ligna ! quam vereri deberent, etiamsi percipere non possent. C’est vn affiquet à prendre en vn cabinet, ou au bout de la langue, comme au bout de l’oreille, pour parement. Il ne se recognoist plus d’action vertueuse : celles qui en portent le visage, elles n’en ont pas l’essence : car le profit, la gloire, la crainte, l’accoustumance, & autres telles causes estrangeres nous acheminent à les produire. La Iustice, la Vaillance, la Debonnaireté, que nous exerçons lors, elles peuuent estre ainsi nommées, pour la consideration d’autruy, & du visage qu’elles portent en public : mais chez l’ouurier ce n’est aucunement vertu. Il y a vne autre fin proposée, autre cause mouuante. Or la vertu n’aduouë rien, que ce qui se fait par elle, & pour elle seule. En cette grande bataille de Potidée, que les Grecs sous Pausanias gagnerent contre Mardonius, & les Perses. Les victorieux suiuant leur coustume venans à partir entr’eux la gloire de l’exploict, attribuerent à la nation Spartiates la precellence de la valeur en ce combat. Les Spartiates excellens Iuges de la vertu, quand ils vindrent à decider, à quel particulier de leur nation deuoit demeurer l’honneur d’auoir le mieux fait en cette iournée, trouuerent qu’Aristodemus
Anonyme [1652], OVIDE PARLANT A TIESTE, Luy monstrant l’ordre qu’il doit tenir pour gouuerner vn Estat, & le rendre victorieux malgré ses Ennemis. I. Que la Coustume doit estre obseruée, sans que l’on y puisse mettre empeschement. II. Que les Loix receuës, ne se doiuent aucunement changer. III. Que l’Espée roüillée de Iustice, peut perdre le Mazarin par ses nouuelles Loix. IV. Que les Loix permettent d’appeler mains ennemies pour esuiter vne continuelle guerre. V. Que les Vertus modernes, ce doiuent loüer autant que les anciennes. VI. Que son Altesse Royalle, Messieurs les Princes, & le Parlement, sont obligez de retirer le Roy d’entre les mains du Mazarin. , français, latinRéférence RIM : M0_2637. Cote locale : B_18_37. |