Anonyme [1651], OBSERVATIONS SVR VN DISCOVRS VENV DE COLOGNE. , françaisRéférence RIM : M0_2573. Cote locale : C_11_12.
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raison politique de la Reyne, à qui Mons. le Prince
a voulu complaire par la diminution de soixante
mil liures de reuenu, que celuy qu’il prend
vaut moins que celuy qu’il a laissé. La Reyne s’estoit
engagée par vn Traitté & vne Declaration
du Roy enuers les Bordelois de leur donner vn
autre Gouuerneur que Monsieur d’Espernon :
C’estoit vne condition pour laquelle on les auoit
fait renoncer à poursuiure jusques au bout la liberté
de S. A. La Reyne vouloit aussi recompenser
Monsieur d’Espernon, elle s’y estimoit obligée,
l’vne & l’autre des parties demandoit l’effet
de ses promesses : Mons. le Prince pour descharger
Sa Majesté de cette double obligation, s’est
despoüillé du Gouuernement, où est vne partie
de son bien, & où il a toutes ses meilleures places :
Quelle offence de s’estre offert à donner la paix à
la Guyenne ? Quelle gratification de se seruir de
sa bonne volonté ! Mais il y auroit eu de l’inconsideration
à Son A. de quiter, & vne injustice
d’exiger d’elle sans recompence ses places qui luy
tiennent lieu de Domaine, & ont esté tres-bien
payées, non seulement par ses seruices, mais encores
de la bource de feu Monsieur le Prince, qui
les auoit acquises de feu Monsieur de Bellegarde.

 

Ces sommes immenses & ces desinteressements
qu’on déguise sous quatre ou cinq sinonymes
affin de les faire passer pour exhorbitans
ne sont en effet que de mauuaises assignations

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Anonyme [1651], OBSERVATIONS SVR VN DISCOVRS VENV DE COLOGNE. , françaisRéférence RIM : M0_2573. Cote locale : C_11_12.