Anonyme [1651], OBSERVATIONS SVR VN DISCOVRS VENV DE COLOGNE. , françaisRéférence RIM : M0_2573. Cote locale : B_7_23.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 22 --

à ces iustes declamations, dont il a voulu
moderer l’excez, & a encouru luy-même l’indignation
des tribuns du peuple, quand il a voulu couurir & dissimuler
pour l’honneur du gouuernement l’impertinence
du Ministre, à qui on le confioit ; il y a voulu apporter
le remede, en ostant le suiet & le pretexte, qui
estoit la personne de ce Faquin ; il en a souffert treize
mois de prison, pour auoir voulu rectifier ses conseils.
Faut-il à present luy imputer vn mal que le Card. s’est
attiré luy-même ? le rendre coupable des plaintes, dont
si c’est vn crime, toute la France est complice ? Que cét
Italien s’en prenne plustost à sa malice, à sa sottise, &
à son extrauagance, qui desespere tout le monde, &
qu’on ne peut ny souffrir sans lâcheté, ny taire sans
perfidie & preuarication.

 

Qu’on iuge des reproches qu’on fait des mauuaises
impressions & sentimens sur les conseils du Roy en faueur
de qui parle cét écrit, qui aura assez de foiblesse de
croire qu’on ait plus de sincerité pour tenir la derniere
Declaration contre le Cardinal que les precedentes.
A-t’on neantmoins veu cesser ce cõmerce, aussi infame
que public, auec Cologne, les Berthets, les Brachets, les
Fouchets, les Sirons, & recemment encore Metayer, &
le Duc de Mercœur luy-mesme, ont-ils intermis cette
exacte correspondance ? Les benefices vacquans, sont-ils
donnez auant qu’on ait reçeu sa responce ? Le ministere
mesme, & les places dans le Conseil du Roy les
plus importantes, ne dependent-elles pas encores de

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1651], OBSERVATIONS SVR VN DISCOVRS VENV DE COLOGNE. , françaisRéférence RIM : M0_2573. Cote locale : B_7_23.