Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.
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Monsieur le Prince n’a voulu escouter aucune
proposition, ny accepter l’entremise de Son Altesse
Royale, est vne imposture.

 

V. Nous iugerons par ce veritable recit, si le
Cardinal Mazarin s’est mis en estat d’esteindre
les feux, qui sont allumez en France, & desquels
il parle si souuant dans sa Lettre : s’il ne
vient pas plutost pour y ietter de l’huille, que de
l’eau : & s’il n’est pas vray semblable, que cét
embrasement de la maison Royale ne sera étouffé,
que par la ruine de celuy, qui l’a excité deuant
son despart, & qui l’augmente par son retour,
pour acheuer de nous consommer ; si Dieu
ne l’arreste. Il vient en France pour combattre
nos Princes : mais nous voyons bien que les aduantages,
qu il pourroit emporter sur eux, establiroient
sa tyrannie ; & que les coups d’espées,
qui fraperoient leurs testes, seroient des coups
de marteaux, qui forgeroiẽt les chaisnes des Parlemens,
& des peuples de France.

VI. Mais il nous dit ; que sans ce malheur de nos
troubles, il nous eut apporté le beau present de la
Paix estrãgere ; & que par vn traité honnorable, &
vtile à la France, il auroit terminé glorieusement
les guerres, qui ont duré pres de vingt années,
sans trefue ny suspension d’armes. A la verité s’il
nous eust acquis ce bien ; nous aurions oublié
vne partie des maux ; qu’il nous a faits sentir :
par l’entretien des guerres, qu’il a creu estre vtiles

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS SVR QVELQVES LETTRES ECRITES AV CARDINAL MAZARIN, ET PAR LE CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_2572. Cote locale : C_12_35a.