principalles forces comme a fait Mazarin, & auparavant
luy Conchiny, contre lequel par vne prévoyance
surnaturelle, fut rendu l’Arrest de six cens
dix-sept, qui doit plus que iamais demeurer inviolable.
Nous vous supplions derechef & tres-instammẽt,
Messieurs, que sans differer davãtage nous exécutions
cette proposition dans laquelle reside vostre salut,
le nostre & celuy de toute la France : Et si cela ce
fut fait à l’instant que vostre Prince & le nostre nous
fut ravi nuitamment, nos voysins ne nous reprocheroyent
pas que l’on les a laissé perir aux portes d’vne
si puissante ville, par des hommes qui n’ont comme
nous qu’vne teste & deux bras, & en beaucoup plus
petit nombre : Nous vous demandons pardon si
nous faisons tant de chemin par cette proposition
que nous soûmettons à vostre prudence, éclaireé de
lumieres infiniement plus vive que la nostre : mais
il est important de ne pas laisser tiédir cette loüable
chaleur du peuple tout remply de zele & d’ardeur
pour réduire Mazarin & ses adhérans sous l’obeyssance
de vostre Iustice, que s’il avenoit que vous
fussiez abbatus sous l’injustice de ses gens, le peuple
n’ayant plus d’azile, ils grossiroyent nos chaisnes
feroyent de vostre Palais vne Cohuë, & des autres
Parlemens de France, & ainsi vostre iustes défenses
n’auroit seruy qu’à donner lieu à vn accroissement
de tyrannie ; que si d’ailleurs vous inclinez à vn
accommodement nous avertissons les gens de bien

Page précédent(e)

Page suivant(e)