Premiere Raison.

La Saincte Escriture m’apprend en plusieurs
endroits que nous ne sçaurions partager nostre
obeyssance sans deuenir à mesme temps infidelle,
& que nous ne pouuons estre adonné au seruice
de deux maistres. Elle me fait paroistre cette
chose tellement impossible, qu’elle m’asseure
qu’il faut necessairement en trahir l’vn, l’on veut
estre fidele à l’autre, Nemo seruus potest duobus Dominis
seruire, & plus bas elle adiouste, aut vnum
ediet & alterum diliget, aut vni adherebit alterum
contemnet. Ces paroles se font assez entendre, &
parlent assez d’elles-mesmes, sans que ie m’amuse
à les interpreter. Tout le monde comprend assez
qu’elles ne nous preschent que le seruice de
nostre Roy, & qu’elle nous enseignent hautement
que nous ne sçaurions estre blasmé d’auoir
banny toute sorte d’interest pour nous attacher
à ceux de nostre Prince, que les siens doiuent
estre les nostres, & que nous ne sommes nais que
pour luy obeir & le proteger. C’est vne image
de c’est Estre incrée, qui nous fait subsister : Enfin
pour le dire en vn mot, c’est vn Maistre qui
demande toute nostre obeïssance, il ne veut
point qu’elle soit partagée, il veut en estre le
Maistre tout seul comme en estant le vray deffenseur.

Mais qu’ay-ie auancé (MESSIEVRS)

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Anonyme [1649], MANIFESTE DES BONS FRANCOIS. Contre Iules Mazarin Perturbateur du repos public, ennemy du Roy & de son Estat. Exortant tous les bons François de suyure & proteger Ceux qui n’ont point d’autre dessein de remettre le Roy dans sõ authorité accoustumée par la descision de trois Poincts qui sont le seruice du Roy le bien Public & l’exemption de la Tirranie. , françaisRéférence RIM : M0_2384. Cote locale : C_6_2.

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