Anonyme [1649], LETTRE DV VRAY SOLDAT FRANÇOIS AV CAVALIER GEORGES : EN SVITTE DE LA LETTRE A MR LE CARDINAL, BVRLESQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_2207. Cote locale : C_4_41.
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Et deuant qui nos Souuerains
N’ont que des tiltres bas & vains !
N’est-ce pas vous prendre pour Bestes
Peuples timides que vous estes ?
Hé ! comment l’auez-vous souffert
Sans le perdre, puis qu’il vous pert.
Si, par la puissance diuine,
Nous n’eussions couppé la racine
Au mal qui nous alloit gaigner,
Cét insolent alloit regner,
Et nostre sage & bonne Reyne,
Auroit enfin vû la gangrenne
Pourrir & ronger tout à plat,
Les Restes du Corps de l’Estat.
Desia tout estoit en desordre,
Par tout il trouuoit de quoy mordre,
Et S. Cloud, Meudon, & Lagny
Ne sont pas mieux que Lezigny,
C’estoit peu que par sa puissance,
Il eût rauy nostre finance,
Falloit, pour le gorger de biens,
Donner encor curée aux siens,
Et les enfler par les Ruїnes,
Et des Guizards & des Luїnes,
Afin qu’à ce mal sans pareil
On ne peût mettre d’appareil.
Mais il n’est point de maladie
Où le bon Dieu ne remedie ;
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Anonyme [1649], LETTRE DV VRAY SOLDAT FRANÇOIS AV CAVALIER GEORGES : EN SVITTE DE LA LETTRE A MR LE CARDINAL, BVRLESQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_2207. Cote locale : C_4_41.