belles paroles, qui perdroient beaucoup de leur grace
en nostre langue : Facere restè ciues suos Princeps optimus
facienda docet, cumque sit imperio maximus, exemplo maior
est. On peut dire en vn mot que c’est de cette teste que
nous vient la maladie ou la santé.

Mais apres tout ne me sera-il pas permis de repeter
icy ce que i’ay dit vne autre fois en pareille rencontre,
puis que cette pensée est si belle à mon gré, qu’elle ne
peut estre trop souuent repetée. L’on ne met, dit vn
fort bel esprit, l’image du Prince sur les pieces d’or,
qu’à cause que chacun se paye des actions des souuerains,
comme de la monnoye qui a le plus de cours Auoüez
auec moy que ce sentiment est noble, & que les
Rois doiuent former toute leur vie sur cette pensée.

Ie ne vois rien en mon ieune Roy qui ne soit vne
marque asseurée de ma felicité, & ie pense que son retour
est vn gage infaillible des prosperitez que ie me
Promets. Voyez donc si ie n’ay pas bien raison de tesmoigner
auiourdhuy ma ioye, & ie pense que toutes
les villes de ce Royaume y prendront beaucoup de
part, & vous souffrirez sans enuie que ie ioüisse enfin
d’vn bien que vous auez possedé assez long-temps.

FIN.