Anonyme [1649], LETTRE A MADAMOISELLE DE V. ESTANT A LA CAMPAGNE. En suite de la Guerre des Tabourets. , françaisRéférence RIM : M0_1811. Cote locale : C_4_47.
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De vous dire pourquoy s’est faire,
C’est dequoy il me faudra taire ;
Mais ie sçay bien que si c’estoit
Pour en faire ce qu’il faudroit,
Bien soit sur le chant de la fronde,
L’on chanteroit par tout le monde,
Cy gist de son long estendu
Particely qui fut pendu.

 

Chanson
qui court.

 


C’est trop dire de bagatelles,
Ie finis icy les nouuelles
Et i’y finirois ce discours
Sans vous parler de mes amours,
Si ie pouuois finir sans honte,
De ne vous en rendre pas conte,
Sçachez donc, mais n’en doutez pas,
Et mes ennuis & mes esbats.

 

 


Depuis que ie vous ay perduë,
C’est à dire perdu de veuë,
Car si d’autre façon estoit,
Perdu aussi l’on me verroit,
Mon ame est si triste & dolente,
Que rien du tout ne la contente,
Elle tasche pour adoucir
La rigueur de son déplaisir,
De Rimailler & faire Prose
Mais quoy la Rime est vne chose
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Anonyme [1649], LETTRE A MADAMOISELLE DE V. ESTANT A LA CAMPAGNE. En suite de la Guerre des Tabourets. , françaisRéférence RIM : M0_1811. Cote locale : C_4_47.