Anonyme [1649], LES SENTIMENS DV PVBLIC, TOVCHANT LA DOCTRINE preschée, par le Pere Favre. , françaisRéférence RIM : M0_3656. Cote locale : A_7_30.
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AV LECTEVR.

Mon cher Lecteur, en dressant ce petit ouurage, ie me
suis promis deux choses de ta bonté, sans lesquelles ie
n’aurois pas mis la main à la plume. La Premiere, que tu suspendras
ton iugement contre le Pere Faure, iusques à ce qu’il
se soit expliqué luy-mesme, n’y ayant pas grande apparence,
qu’vn Religieux ait auancé vne si dangereuse doctrine ; Et
quoy qu’il en arriue, que tu n’auras point d’auersion pour sa
personne, mais pour ses mauuaises maximes. La seconde,
que dans quelques sentimens qu’il soit, cela ne fera point de
preiugé en ton esprit contre les autres Religieux, ny ne diminuera
rien de la charité Chrestienne, que tu dois auoir pour
leurs personnes & pour leur profession. C’est ce que ie te demande
de tout mon cœur, & que tu prie Dieu pour le Roy,
qu’il le conserue ; pour la Reine, qu’il la benisse ; pour le Cardinal,
qu’il le conuertisse ; pour le peuple, qu’il le console ; & pour
moy qu’il me fasse misericorde.

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Anonyme [1649], LES SENTIMENS DV PVBLIC, TOVCHANT LA DOCTRINE preschée, par le Pere Favre. , françaisRéférence RIM : M0_3656. Cote locale : A_7_30.