Anonyme [1652], LES PARADOXES DE L’ESLOIGNEMENT DE MAZARIN : Pour sçauoir, I. S’il se tiendra tousiours loin de la Cour, ou si son retour se fera dans peu de iours comme on le croit. II. Si nous deuons nous réjoüir ou nous affliger de son depart. III. Si son esloignement nous produira la paix ou la guerre. IV. Et si nous trouuerons la fin de nos maux en ce bien tant souhaité. AVEC VN CVRIEVX EXAMEN de la conduite & des intentions de Messieurs les Princes, & du Coadjuteur. , françaisRéférence RIM : M0_2678. Cote locale : B_13_54.
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maintenant plongée, sont la confirmation de la
preuue qui s’en pourroit faire par beaucoup de
raisons & de reflections sur les euenemens qui
ont suiui ses entreprises : Neantmoins comme
on dit que l’experience rend l’homme sçauant,
les fautes qu’il a faites par le passé, ont pû l’obliger
par le bruit qui s’en est fait par toute la Frãce
a témoigner plus de prudence en cette occasion.
Ayant fait vainemẽt depuis son retour plusieurs
fois l’épreuue des forces de ses armes & de son
esprit, sans auoir fait que ruiner le plat pays,
broüiller dauantage l’Estat, & faire perir les
troupes de son armée, il a iugé que la haine des
peuples feroit tousiours obstacle à son dessein,
tant qu’il employeroit le fer & le feu pour les
destruire & pour les choquer. Il a veu d’ailleurs
que la partie du Prince de Condé estoit fort bien
concertée auec l’Espagne, que presser Paris estoit
produire deux effets tres-desauantageux pour
son party, l’vn en obligeant les Parisiens de s’vnir,
& de fournir de l’argent aux Princes pour
repousser l’ennemy commun, & l’autre en attirant
sur ses bras les puissantes armées des Espagnols
& Flamans, obligez de secourir leurs alliez
pour ne perdre vne si belle occasion de profiter
de nos desordres. Ainsi voyant sa puissance
foible contre celles de la France & de l’Espagne
vnies, & sçachant que sa presence estoit le
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Anonyme [1652], LES PARADOXES DE L’ESLOIGNEMENT DE MAZARIN : Pour sçauoir, I. S’il se tiendra tousiours loin de la Cour, ou si son retour se fera dans peu de iours comme on le croit. II. Si nous deuons nous réjoüir ou nous affliger de son depart. III. Si son esloignement nous produira la paix ou la guerre. IV. Et si nous trouuerons la fin de nos maux en ce bien tant souhaité. AVEC VN CVRIEVX EXAMEN de la conduite & des intentions de Messieurs les Princes, & du Coadjuteur. , françaisRéférence RIM : M0_2678. Cote locale : B_13_54.