Anonyme [1652], LES PARADOXES DE L’ESLOIGNEMENT DE MAZARIN : Pour sçauoir, I. S’il se tiendra tousiours loin de la Cour, ou si son retour se fera dans peu de iours comme on le croit. II. Si nous deuons nous réjoüir ou nous affliger de son depart. III. Si son esloignement nous produira la paix ou la guerre. IV. Et si nous trouuerons la fin de nos maux en ce bien tant souhaité. AVEC VN CVRIEVX EXAMEN de la conduite & des intentions de Messieurs les Princes, & du Coadjuteur. , françaisRéférence RIM : M0_2678. Cote locale : C_12_37.
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Cour, & la consternation de Paris sur ce bruit,
ont fait voir que le Prince de Condé seul, auoit
vsé de la precaution qu’il falloit pour procurer
le salut & l’auantage de tous ceux de son parti,
& de la Ville de Paris en general.

 

Icy sans doute, l’arriuée des troupes Espagnols
prés de cette Ville, nous fournit quelque
sujet de nous diuertir aux despens de ces interessez,
pour le parti de la Cour, qu’on nomme
vulgairement Mazarins, lesquels s’asseurans aux
promesses du Coadjuteur, croyoient auoir ville
gagnée, par le départ de celuy dont la presence
sembloit le seul pretexte de la guerre. De sorte
qu’ils osoient esperer que tout le monde alloit
mettre icy les armes bas, & qu’ils auroient le
plaisir de repaistre leurs yeux du doux spectacle
de nostre soumission ou de nostre supplice. Mais
il est arriué contre leur esperance, & par vn effet
de la prudence Espagnole (qu’ils pouuoient
cependant facilement preuoir, s’ils eussent esté
plus iudicieux) que ce qu’ils iugeoient capable
d’esloigner les estrangers de Paris, les a pressez
d’y venir auec toutes leurs forces, & voicy comme
cette conduitte se peut facilement conceuoir.
Les Espagnols sont obligez par le traitté
fait auec Monsieur le Prince, de le secourir dans
cette guerre, & leur propre interest les engage à
la faire durer : on sçait cependant qu’ils ne veulent

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Anonyme [1652], LES PARADOXES DE L’ESLOIGNEMENT DE MAZARIN : Pour sçauoir, I. S’il se tiendra tousiours loin de la Cour, ou si son retour se fera dans peu de iours comme on le croit. II. Si nous deuons nous réjoüir ou nous affliger de son depart. III. Si son esloignement nous produira la paix ou la guerre. IV. Et si nous trouuerons la fin de nos maux en ce bien tant souhaité. AVEC VN CVRIEVX EXAMEN de la conduite & des intentions de Messieurs les Princes, & du Coadjuteur. , françaisRéférence RIM : M0_2678. Cote locale : C_12_37.