de temps en temps, pour l’obliger a rachepter
par des sommes immenses la liberté des passages
des viures necessaires à sa subsistance. Et qui
ne void que c’est pour cette consideration qu’il a
desia proposé à la Reine de bastir des forts aux
enuirons de Paris pour y exiger les droits que
l’on auoit cy deuant accoustumé de leuer pour
le Roy dans la ville.

En troisiesme lieu, & qui est le pis, il fera nourir
& éleuer le Roy dans ceste humeur barbare &
tyrannique, & luy inspirant incessamment des
sentimens de hayne & de vengeance contre le
Parlement & la ville de Paris, comme il fait à
present, afin que quand il sera maistre non seulement
il approuue son iniuste procedé : mais
aussi se porte à transporter son siege de Paris, la
despoüiller de tous ses priuileges, & la rendre
finalement deserte en la priuanr par ce moyen,
non seulement de l’abord des estrangers que la
necessité du commerce, ou des autres affaires y
attire ; mais aussi de ses principaux Habitans,
comme celle seule qu’il croira faire ombrage à
l’authorité Royale pour la conseruation & augmentation
de la quelle les Roys mesprisent ordinairement
toutes considerations. Il n’y a personne
qui ne sçache combien la ieunesse est susceptible
des mauuaises impressions, principalement