Anonyme [1649], LE CONGÉ BVRLESQVE DE L’ARMÉE NORMANDE. , françaisRéférence RIM : M0_752. Cote locale : C_2_39.
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N’ont rien eu d’égal à vos bras,
Que ce qu’on escrit de Coutras,
D’Y vry, d’Arques & Cerisoles,
Ne sont que des discours friuoles,
Et que vous paroissiez plus beaux
Quand vous fustes à Moulineaux :
Vantez-vous d’auoir fait merueilles,
Et d’auoir rompu nos oreilles
Par la bouche de vos Canons ;
Que vos qualitez & vos noms
Seront bien auant dans l’Histoire,
Que le papier & l’écritoire
Vont doresnauant rencherir
Pour vous empescher de mourir.

 

 


Cadets, enfans de la débauche,
Qui tourniez à droit & à gauche
Auec la piques & le mousquet,
Que chacun face son paquet,
Ie suis las d’aller aux reueuës
Et de vous heurter par les ruës,
Vous auez, pour le dire net,
La teste trop pres du bonnet,
Vos Commandeurs vous licentient,
Tous nos Fauxbourgs vous remercient,
Et n’ont iamais veu, sans railler,
Iardiniers si bien trauailler,
Ny d’instrumens de tant de sortes
Pour abattre & rompre des portes.

 

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Anonyme [1649], LE CONGÉ BVRLESQVE DE L’ARMÉE NORMANDE. , françaisRéférence RIM : M0_752. Cote locale : C_2_39.