qu’auec plaine cognoissance de son merite &
de son anticipée Vertu ; Louys le Iuste, de
tres-heureuse memoire, ne fut pas deceu au
jugement d’vne personne si accomplie ; &
pour laisser des témoignages de son approbation,
qui reglassent les mauuaises ceruelles,
il luy donna la qualité de Parrain d’vn Dauphin,
donné pour la consolation vniuerselle
de tous les Estats du Royaume ; pouuons-nous
penser à cette gloire sans luy donner nos
vœux, nos respects, & toutes les plus zelées
submissions de nos ames, non asseurément,
& si les plus chetifues personnes deferent plus
à ceux qui les ont nommées qu’au reste du
monde, que doit faire vn Roy bien né pour
son Parrain, son Ministre d’Estat, l’vn de ses
plus fidelles seruiteurs, & l’inebranlable apuy
de sa Couronne ; & lors que sa Majesté se souuiendra
des Eloges que son Progeniteur donna
en mourant à ce grand Cardinal, lors qu’il
commanda à la Reine d’vser de ses vtiles Conseils
pour le bien de l’Estat, ce sera à la confusion
de ceux qui auront agi auec horreur contre
vne puissance si auguste : Il est vray que
nous deuons fremir voyant de si authentiques
tiltres de sa valeur sacrifiez aux artifices d’Enfer :
Mais c’est sans doute pour faire dauantage

Page précédent(e)

Page suivant(e)