Anonyme [1649], ANTI-REFVTATION DE LA RESPONCE AV BANDEAV DE THEMIS AVEC IVGEMENT. , françaisRéférence RIM : M0_94. Cote locale : A_2_27.
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ce Poëte cognoist bien l’humeur de
telles gens qui a dit,Crescit amor nummi quantum
ipsa pecunia crescit. Car apres auoir beu tout le
vin de la France, ils en engloutiroient volontiers
la lie ; I’entens qu’apres auoir tire tout le
plus pur de nos tresors, ils en espuiseroient volontiers
entierement ce Royaume, pour le rendre
aussi desnué de toutes choses qu’il en a autrefois
abondamment fourny ses voisins ; ce qui
fait que i’a prouue ce que dit cet autre Poëte qui
s’escrie, en comparant ces espris à des hydropiques,
quo plus sunt potas plus sitiunte aquæ. i’aduoüe
auec vous que Messieurs du Parlement
sont les tuteurs de nos Rois & qu’ils les doiuent
ayder de tout leur possible ; ne le sont t’ils pas,
peut-estre que non, ils en sont donc empeschez,
& il faut de necessité, qu’ils n’en ayent pas la liberté,
puis qu’ils ne se mettent pas en deuoir de
leur en prendre, vous me demandez, pourquoy
du temps de Monsieur le Cardinal de Richelieu,
(ce grand genie de la France) ils ont passé tous
les Edits qui estoient à la foule du peuple sans
s’opposer à ses volontez : ie vous pourrois respondre,
qu’il auoit la force en main, & que
tant s’en faut qu’il fut content de prendre sur le
peuple, ils retenoit aussi les gages de Messieurs
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Anonyme [1649], ANTI-REFVTATION DE LA RESPONCE AV BANDEAV DE THEMIS AVEC IVGEMENT. , françaisRéférence RIM : M0_94. Cote locale : A_2_27.