Anonyme [1652], AFFICHE, L’ARBITRE DE LA PAIX. AVX PARISIENS. , françaisRéférence RIM : M0_52. Cote locale : B_16_34.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 7 --

que vous puissiez esperer la paix, & le retour du
Roy, pendant que ces Messieurs auront du credit en
Cour : Ie ne pense pas que vous puissiez seulement vous
l’imaginer. D’où vient donc, me direz-vous que la Reyne
& ces Messieurs, font semblant de desirer la paix ?
c’est qu’il est de leur interest de ne paroistre point les autheurs
de la guerre ; & que toutes les communes leur
courroient sus s’ils ne tesmoignoient du moins en apparance
qu’ils ne respirent que le repos des peuples. Au reste
la Cour n’a iamais paru portée à la paix que lors qu’elle
s’est veuë foible, comme pendant que Monsieur le
Prince assiegeoit son armée dans Ville-Neufue. Maintenant
que cette armée s’est sauuée pendant la maladie de
ce Prince, la Cour a renuoyé le Deputé de S. A. R. sans
luy faire aucune response. Iugez si vous pouuez esperer
cette paix de la Cour.

 

Que faut-il donc faire pour obliger la Cour à nous donner
la paix ? En voicy deux moyens infaillibles, Il faut
affoiblir la Cour, il faut fermer les oreilles, ou ne receuoir
pas tout ce qui viendra de la Cour. N’esperons pas
la paix pendant que la Cour aura assez de force pour l’empescher ;
Ne l’esperons pas pendant qu’elle iugera par nostre
simplicité à receuoir aueuglément toutes ses sourbes,
que nous ne sommes pas en dessein de luy ressister.

Que faut-il faire pour affoiblir la Cour ? Il faut nous vnir,
puis que nous pouuons iuger par les efforts qu’elle fait
pour nous diuiser, que nostre vnion est sa perte ? Que
faut-il faire pour fermer les oreilles à tout ce qui viendra
de la Cour il faut voir comme elle nous fait experimenter
que tous ces procedez sont fourbes, & qu’apres

Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1652], AFFICHE, L’ARBITRE DE LA PAIX. AVX PARISIENS. , françaisRéférence RIM : M0_52. Cote locale : B_16_34.