Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.
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N’en sera moins executé,
Comme tres-bon & tres-vallable.

 

 


Ce mesme iour sortant de table
Où l’on seruit force rosty,
Monsieur le Prince de Conty
Suiuy d’vne grande cohuë
Fit faire à ses Gardes reueuë,
Ensemble à son beau Regiment
De Caualliers, & mesmement
A ceux de Marsillac en suitte ;
Ce Prince menoit à sa suitte
Les genereux Messieurs d’Elbœufs
Qui n’auoient rien presque des œufs
Tant leur ardeur infatigable
Les fait peu demeurer à table.

 

 


L’Ennemy pour nous faire mal
Sçachant que force bestial
Nous venoit du costé de Brie
Bleds, farine, autre drollerie
Qui garde l’homme de la faim
Et qui retarde son dessein,
Il en cuida creuer de rage,
Et pour nous boucher ce passage
Ayant en vain attaqué Bry,
Qui n’estoit pas son fauory
Pour auoir refusé les portes
A des Mazarines cohortes,
Il tourna deuers Lesigny
Chasteau iadis à Conchigny
Que par Iustice on deuoit rendre
Et que Mazarin peut pretendre
Comme successeur du Marquis,
Et quasi du mesme pais :
Mais de la canaille rustique
Qui n’entendoit pas la prattique,
Et quelques soldats au milieu
Venus de Brie voisin du lieu,
Respondirent auec rudesse
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE QVATRIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_04.