Saint-Julien,? [?] [1649], LE NEVFIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_09.
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Auec la Ville de Poictiers.

 

 


La nuit les trouppes ennemies
Que nous croyions estre endormies
Vinrent voit ce que nous faisions
Et le pont que nous acheuions
De batteaux dessus la riuiere ;
Cet ouurage ne leur plut guiere
Et ces trouppes qui n’estoient peu
En voulurent faire du feu,
C’estoit du costé de la Brie
Que ladite caualerie
Parut pour allumer ce pont,
Mais leur retour fut aussi prompt
Qu’auoit esté leur arriuée
Heureuse de s’estre sauuée,
Puisque Messieurs nos Generaux
Alloient les tailler en morceaux.

 

 


Vendredy douze retournerent
Et les articles apporterent
Que Nosseigneurs les Deputez
A Ruel auoient arrestez
Il estoit tard quand leur presence
Nous donna beaucoup d’esperance.

 

 


Dés ce iour à tous fut permis
De boire auec les ennemis ;
Et l’on sçait que les deux armées
Depuis ce temps se sont aimées
Il n’est pas resté pour vn grain
De badaut ny de Mazarin.

 

 


Et sur de grands batteaux en suitte
Force farine fut conduitte
Que l’on descharge à l’Arsenac,
Que n’a pas predit l’Almanach,
Luy qui disoit (qu’il aille au diable)
Prise de ville esmerueillable,
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE NEVFIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_09.