Saint-Julien,? [?] [1649], LE DIXIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_10.
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Librement comme auant la guerre,
Le commerce estant restably,
Et le reste mis en oubly ;
Nonobstant laquelle Ordonnance,
Nos ennemis font resistance,
Et nous n’auons iamais vn pain
Qu’ils n’en retiennent vn lopin ;
Mais quoy qu’ils prennent tant de peines
I’en auons pour trente sepmaines
Et nous pouuons bien nous mocquer
Puisque nous n’en sçaurions manquer.

 

 


Le Prince d’Elbeuf le Dimanche
Mangea d’vn iambon vne tranche,
Et fut plus gay qu’vn papillon
Releuer le Duc de Boüillon,
De nostre camp de Ville-Iuifue
Où nostre armée a fait la Iuifue,
Et poursuit encor ses trauaux
Par l’ordre de ses Generaux,
Trauaux la pluspart en deffence.

 

 


Lundy vingt & deux en l’absence
Du vaillant Prince de Conty,
Que la fiévre auoit inuesty,
Vint au Parlement l’ame sainte
De l’Archeuesque de Corinthe,
Dire que le iour precedent
L’Archiduc homme tres-prudent
Escriuit au Prince malade,
Qu’ayant fait vne caualcade,
Et dit au Mareschal Praslain
Ie suis sur ta terre vilain :
Bref qu’estant entré dans la France
Il veut leuer la deffiance,
Qu’on pourroit prendre de ses pas
Que n’y portant point le trespas,
Ains ne respirant que simplesse,
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE DIXIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_10.