Saint-Julien,? [?] [1650], LE COVRRIER BVRLESQVE DE LA GVERRE DE PARIS, Enuoyé à Monseigneur le Prince de Condé, pour diuertir son Altesse durant sa prison. Ensemble tout ce qui se passa iusques au retour de Leurs Maiestez. , françaisRéférence RIM : M0_814. Cote locale : D_1_14.
Le Lundy. La teste affublée Nos Chefs estans en l’assemblée, Lesdits articles furent leus, Et la Cour n’en fit point refus ; Mais seulement pour la reforme De quelqu’vn qui sembloit enorme, Ordonna qu’on deputeroit, Et qu’ensemble l’on parleroit, Pour nos Chefs, qui feroient escrire Ce que chacun pour soy desire, Pour estre au traicté de Paris Tous les interessez compris.
15. Mars.
Ce Lundy. Le Courrier du Maine, Mit nos espris hors de la peine Où long-temps ils auoient esté, Si le diable auoit emporté Le sieur Marquis de la Boullaye, qu’il asseura pour chose vraye Auoit paru vers ces quartiers Auecque force Caualliers qui sçauoient mener le carosse, Et ne cherchoient que playe & bosse. que le Marquis de Lauerdin Fuyant deuant eux comme vn din, Toute la Mancelle contrée Pour Paris s’estoit declarée.
La Boullaye
Le Mardy. Tous nos Deputez Sous des passe-ports apportez, Pour la troisiesme fois marcherent, Et comme il estoit dit, allerent Pour leurs Marestez supplier que du mois d’Octobre dernier La Declaration receue Apres tant d’allée & venue Pour le commun soulagement, Ne souffrist aucun detriment.
16. Mars.
Le Mercredy. Lettre ciuille Vint de Monsieur de Longueville, qu’il addressoit au Parlement, Et qui n’estoit qu’vn compliment, A qui fit aussi tost responce, La Cour qui pese tout à l’once. Or ce iour le Duc de Bouillon Ayant pris congè du bouillon, Des medecines. des clysteres, Et des drogues d’Apotiquaires, N’estant debout que de ce iour, Releua la Mothe-Houdancour, A Ville-Iuifue, où nostre armée S’estoit desia bien enrhumée.
17. Mars. Le Duc
C’est ce mesme iour qu’on a sçeu qu’au Mans auoit esté reçeu Nostre Marquis, de la Boullaye, qui bien qu’il criast holla, haye, Alte, Marquis de Lauerdin, L’autre ne fut pas si badin que de tourner iamais visage, Ains courut tousiours dauantage, qu’à la parfin nostre Marquis Ayant force chappons conquis, Les faisoit cuire en cette ville, Et que ses gens estoient cinq mille.
Vn autre aduis bien plus certain, Fut que le Mareschal Pralain, qui d’vne desmarche guerriere Estoit allé sur la frontiere Taster le poux à Leopol, Auoit pris ses iambes au col : Sans auoir dit ny quoy, ny qu’est-ce, (Ce qui n’est pas grande prouesse,) Et qu’estant icy de retour, Dans leurs garnisons d’alentour Ses trouppes estoient retournées : Trouppes tres-mal moriginées,
Saint-Julien,? [?] [1650], LE COVRRIER BVRLESQVE DE LA GVERRE DE PARIS, Enuoyé à Monseigneur le Prince de Condé, pour diuertir son Altesse durant sa prison. Ensemble tout ce qui se passa iusques au retour de Leurs Maiestez. , françaisRéférence RIM : M0_814. Cote locale : D_1_14. |