Saint-Julien,? [?] [1649], LE CINQVIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_05.
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Grand Predicateur ou ie meure
Puis qu’au iour qu’il est decedé
Il prescha son cousin Condé :
Tesmoin ses paroles dernieres
Qu’il accompagna de prieres
Capables de fendre vn rocher
Aussi ne pût pas s’empescher
Condé de luy donner des larmes
Et trahir le Dieu des allarmes
Ennemy de Dame pitié,
Mais ce furent pleurs d’amitié
A cause de leur parentage :
Cependant reprirent conrage
Les assiegeans & de ce pas
Enuoyerent force soldats
Dans les iardins par les clostures,
Où faisoit quelques ouuertures
Le canon qui foüettoit dedans
Et que tiroient les assiegeans ;
Si bien qu’à la bresche ils monterent
Et par ces iardins ils entrerent
Tant qu’il conuint à nos soldats
Enuironnez de toutes parts
De faire vne retraitte honneste :
Ce ne fut pas sans casser teste
Et donner maints coups dans les reins
De nos Messieurs les Mazarins.
Clanleu deuant qu’il deuint ombre
En tua de sa main grand nombre
Et ne sçachant plus sur quel pied
Danser pour estre estropié
Vers le Pont sans vouloir se rendre
Il se traisna pour le deffendre ;
Enfin blesse de plusieurs coups
Ce braue s’esloigna de nous
Et finit vaillamment sa vie
Par vne mort digne d’enuie,
Ayant mis deuant par quartier
Vn qui luy presentoit quartier
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Saint-Julien,? [?] [1649], LE CINQVIESME COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_05.