S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
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Combien de sang respandu,
Combien de mal entendu,
Combien de freres contre freres,
Combien d’enfans contre leurs peres,
Combien de Princes mescontans,
Combien de petits tyrans,
Combien de malheur inoüis,
Pour contenter leurs appetits.
Voila les fruits des diuisions,
Voila les faits de nos passions.
Dieu vueille appaiser son ire,
De peur que n’ayons encor pire.

 

 


Ce bon homme du temps passé,
Apres auoir ainsi exposé,
Les maux des guerres intestines,
A ses voisins, & aux voisines.
Vn ieune drolle d’esueillé,
Qui estoit vn peu esceruellé,
S’estant trouué dans la meslée,
Dit ainsi sa ratelée ;
Où est donc cette generosité,
Qui a deffendu la liberté,
De la Couronne de France
Contre toute violence ?
Où est la valeur de nos peres,
Qui conquirent tant de terres,
Subjuguerent le Leuant,
Et firent trembler le Ponant ?
Chasserent les Goths & Sarrazins,
Moins à craindre que les Mazarins,
De la France, & de l’Espagne :
Mirent l’Empire en Allemagne,
Que possedoit cette nation,
Qui cherche nostre perdition.
Si ces exemples ne suffisent,
La nature & les loix nous disent,
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S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.