S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 21 --


Debuis, de corne, ou d’escaille,
C’est moy-mesme qui les trauaille.
S’il vous plaist de vous asseoir,
Il n’en couste rien pour les voir.
Alors ie dis en moy-mesme,
Ie ne veis iamais rien de mesme :
Que ie trouue Paris changé,
Depuis que l’on l’a assiegé :
Car l’humeur de ces artisans,
C’est d’estre rogues & suffisans.
M’ayant parlé courtoisement,
Ie m’assis donc fort librement.
Il m’estalle sa marchandise,
En attendant que ie la prise,
Il me dit, voila qui est bien fait,
Se peut il voir rien de plus net ?
Ouy luy repars ie aussi-tost,
Craignant qu’il ne me prit pour sot :
Non, ie ne croy pas qu’en France,
Y aye ouurier qui nous deuance :
Vostre besogne est si bien faite,
Qu’elle est bonne pour vne coquette,
Ou pour quelque ieune muguet,
Qui a tousiours de l’argent de prest.
Pour moy, il faut que j’auoüe,
Auparauant que l’on me louë,
Que ie n’en ay plus qu’il m’en faut
He, diantre ! c’est là mon defaut :
Car si j’auois à despenser,
Ie le sçaurois bien employer,
Soit en peignes, ou autre chose,
Ie ne dirois pas que ie n’ose.
Mais à present que tout est cher,
Ie n’ay pas moyen d’achepter,
Puis, j’en ay vn en la maison,
Qui est encor assez beau & bon
Page précédent(e)

Page suivant(e)


S. T. F. S. L. S. D. T. [1649], LE POLITIQVE BVRLESQVE DEDIÉ A AMARANTHE. Par S. T. F. S. L. S. D. T. , françaisRéférence RIM : M0_2810. Cote locale : C_8_31.