Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. VNZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_11.
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On laisse cependant reposer nos Gensd’armes,
Leur donnant pour trois jours la surseance d’armes ;
Mais ce n’est pas à Tours que cesse ce mestier,
Chacun les armes en main conserue son quartier,
Depuis qu’ils ont surpris le Sieur de la Folaine,
Et celuy de Cangé Cheualier ; dont la haine,
Qu’il portoit sans sujet aux fidels Tourangeaux,
S’est veuë enseuelie dans les fascheux gluaux
D’vne mesme prison pour expier le crime
Que sa temerité a commis par maxime
D’Estat ; Leur faisant voir sa lasche trahison :
Et qu’il est de l’Enfer le dangereux tyson,
Qui vouloit embrasser cette Ville de Tours,
Et donner à la Guerre vn bien plus ample cours ;
Ses deux-cy recogneus seulement par soupçon,
On obserue aussi-tost leur geste & leur façon.
Car tout mauuais dessein se cognoist au visage
D’vn traistre quand il fait son rude apprentissage,
Qui se voyant surpris ne sçauroit que songer,
Et qui ne peut former qu’vn propos mensonger :
Ceux cy se voyant pris, esperent dans leur fuitte,
Trouuer quelque douceur ; mais la prompte poursuitte
Des Bourgeois de ce lieu, qui parmy les tracas,
Ne sçauent ce que c’est que d’espargner leurs pas.
Ils vont à Marmoutier, cette Noble Abbaye,
Où ces deux tout de bon ioüent à l’ebaye ;
Ils sont tirez de là des Habitans du lieu,
Et croyent qu’à ce coup ils doiuent prier Dieu,
Afin de tost finir leur miserable vie ;
Mais de les tourmenter on n’eust aucune enuie ;
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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. VNZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_11.