Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], CONCLVSION DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_13.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 7 --


Ainsi tu feras voir que nos fiers ennemis,
De meschans qu’ils estoient se sont rendus amis :
Et que sympatisant leur amour à la gloire,
Ils ayment mieux fléchir, & donner la Victoire
A ceux qui, sans appuy, ne pouuoient resister,
Et qui ne pensoient pas leur malheur éuiter.
Tais-toy, donc, desormais, & refraine ta langue,
Qu’elle ne serue plus qu’à dire vne harangue,
Qui d’vn stil sans pareil, puisse fléchir les Cieux,
Laissant la Paix en paix regner dedans ces lieux
Bannissons les frayeurs qu’vne Panique guerre,
Laisse ordinairement ramper dessus la terre,
Et loüons hautement ce Don donné de Dieu,
En reuerant la Paix qu’il a mis en ce lieu.

 

 


Qui est-ce qui pourra nous fascher desormais,
Puis que nous embrassons mignardement la Paix ?
Qui seroit si hardy de nous porter nuisance ?
Et qui molesteroit nostre libre puissance ?
Seroit-ce l’Estranger ? Non, non, il ne sçauroit,
Nous mener à courbet, ainsi comme il voudroit.
Nul ne peut, orgueilleux, sur nous rien entreprendre,
Qui nous attaqueroit, n’auroit qu’à se deffendre ;
Et d’vn pas diligent nous tourner les tallons,
Cognoissant qui nous sommes, & ce que nous vallons.

 

 


Sus, donc, soyons ioyeux, viuons en esperance,
Et nous resioüissons du repos de la France :
C’est maintenant qu’il faut nous donner le plaisir,
De contempler celuy qui est nostre desir,
C’est le DONNÉ DE DIEV, & le chery des cœurs ;
C’est le Roy des François, qui seul les rend vainqueurs,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], CONCLVSION DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_13.