Perret, C. [1652], LE MANIFESTE DE MADEMOISELLE PRESENTÉ AVX COEVRS GENEREVX. Par le sieur C. PERRET. , français, latinRéférence RIM : M0_2365. Cote locale : B_8_1.
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à leurs desirs ; les vns à presser le Roy
d’aller de Ville en Ville, pour vsurper ce
qu’il y a de meilleur ; les autres à le retenir
en campagne, de peur qu’on n’obserue leurs
méchancetez dans les Parlemens : Ainsi
chacun se iouë de la bonté de ce ieune Prince
à la destruction de son authorité mesme.

 

S’il s’estoit treuué quelque genereux
Conseiller auprés de sa Maiesté, il auroit
pris son temps, & auroit fait connoistre que
les années ne pouuoient le corrompre, non
plus que les menaces capables de l’intimider,
lors qu’il s’agit du bien public. Si c’estoit
vne chose de petite importance que d’authoriser
le C. M. en son Retour, & en son Rétablissement,
il y auroit de la necessité de se
taire. Le Roy Perseus eut iuste raison de tuer
deux de ses familiers, lesquels ne prenant pas
leur temps, le reprenoient ambitieusement
de peu de chose : Alexandre, au dire de Plutarque,
tua son amy Clitus pour le mesme suiet,
mais il y va du salut de l’Estat, & il y a eu
assez de loisir pour representer les calamitez
publiques, & la source de tous ces malheurs.

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Perret, C. [1652], LE MANIFESTE DE MADEMOISELLE PRESENTÉ AVX COEVRS GENEREVX. Par le sieur C. PERRET. , français, latinRéférence RIM : M0_2365. Cote locale : B_8_1.