Orandre, sieur d' / Dubosc-Montandré, Claude [?] [[s. d.]], LE DEPOSITAIRE DES SECRETS DE L’ETAT, DESCOVVRANT AV PVBLIC, I. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne fait entrer dans le Conseil, que des Ministres Estrangers. II. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne veut point venir à Paris, quoy qu’elle le puisse sans aucun obstacle. III. Les raisons pour lesquelles la Paix domestique ne peut point estre concluë, sans la generalle; & pour lesquelles la Reyne ne veut point la generalle. IV. Les raisons pour lesquelles le Conseil du Roy tombe en des manquements déplorables; & qui marquent vn sens reprouué. V. Et que Paris ne peut point esperer la Paix, à moins qu’il ne la fasse luy mesme en se declarant pour les Princes. Par le Sieur D’ORANDRE. , françaisRéférence RIM : M0_1006. Cote locale : B_4_3.
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La grandeur du Mazarin n’a esté esbranlée, que
parce qu’elle estoit insolente & tyrannique : Paris
s’est amassé pour le perdre plus heureusement : Il a
heurté sa puissance lors qu’elle ne luy a point semblé
raisonnable, il s’est opposé à son restablissement,
parce qu’il n’a point eu raison d’en esperer aucune reforme ;
Quiconque suiura les maximes de son gouuernement,
peut s’asseurer que Paris & luy ne compatiront
point.

Il resulte de-là, vne necessité qui est incompatible
auec l’arrogance du Ministre, & de ses Emissaires, il
faut que ce Ministre contracte auec Paris, qu’il n’entreprendra
que ce que les Loix luy permettront, autrement
il faut qu’il se resolue d’en venir aux mains,
& de succomber s’il n’est le plus fort.

Le Ministre, comme nous ne sçauons que trop,
ne prend point de Loy que de son caprice, il ne veut
point que ses volontez soient reglées, il pretend estre
au dessus des Loix. Paris est d’vn sentiment contraire,
nous auons veu les effets de l’vn & de l’autre, le
déreglement du Ministre a paru dans la conduitte,
éu Card. Mazarin : Les forces de Paris ont esté reconnuës
par son renuersement, que le Roy mesme
ne peut soustenir auiourd’huy : Les deux experiences
nous font voir, qu’il faut absolument, ou que
Paris soit affoibly pour estre reduit à l’impuissance
de pouuoir trauerser les desseins du Ministre ; ou que
le Ministre se modere, pour n’estre point en estat d’aprehender
la grandeur de Paris.

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Orandre, sieur d' / Dubosc-Montandré, Claude [?] [[s. d.]], LE DEPOSITAIRE DES SECRETS DE L’ETAT, DESCOVVRANT AV PVBLIC, I. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne fait entrer dans le Conseil, que des Ministres Estrangers. II. Les raisons pour lesquelles la Reyne ne veut point venir à Paris, quoy qu’elle le puisse sans aucun obstacle. III. Les raisons pour lesquelles la Paix domestique ne peut point estre concluë, sans la generalle; & pour lesquelles la Reyne ne veut point la generalle. IV. Les raisons pour lesquelles le Conseil du Roy tombe en des manquements déplorables; & qui marquent vn sens reprouué. V. Et que Paris ne peut point esperer la Paix, à moins qu’il ne la fasse luy mesme en se declarant pour les Princes. Par le Sieur D’ORANDRE. , françaisRéférence RIM : M0_1006. Cote locale : B_4_3.