I. B. [signé] [1649], LE FIDELE POLITIQVE , françaisRéférence RIM : M0_1389. Cote locale : A_3_65.
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gens assez attachez au mal-heur, pour ne vouloir
point de quartier, quoy qu’ils fussent sans armes
& sans resistence, & si l’ennemy prefere la perte
de la reputation de ses armes, à celle de ses Estats
& de ses suiets la meilleure resolution qu’on puisse
prendre, c’est celle de luy oster le pouuoir de nous
nuire, ce que l’on fera aisement si l’on garde autant
de constance pour le vaincre, qu’il a d’opiniastreté
pour se perdre, & que l’on ne trouble
point par des changemens & des diuisions le bon
estat des affaires ; C’est vne armonie doublement
necessaire & infiniment precieuse, en ce que la reputation
de la Couronne en depend, aussi bien
que l’affection des ses alliez qui iusque à present
luy ont presté la main pour s’opposer coniointement
aux efforts de leurs ennemis communs, sans
auoir témoigné aucune impatience, ny aucun refroidissement
dans les diuers euenemens & les differens
succez qui ont suiuy nos desseins depuis
la declaration de la Guerre bien que nous puissions
iuger de leurs depences par les nostres, &
de leur zelle par les ruynes qui paressent en leurs
Estats comme des marques d’vne fidelité que le
pillage & le feu n’ont peu ébranler.

 

I’auoüe que la richesse de ceux qui gouuernent
est vne marque de la necessité publique : C’est de
l’estat de leur fortune que l’on tire vne consequance
infallible de leur inclination, & ce qui

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I. B. [signé] [1649], LE FIDELE POLITIQVE , françaisRéférence RIM : M0_1389. Cote locale : A_3_65.