LE
FIDELE POLITIQVE.
IL est vray que les Estats soustenus des
meilleures Loix, peuuent entrer dans
le butin du temps, parce qu’il ne se
plaist pas moins à détruire qu’à edifier,
Mais quelques prodigieux que soient
les signes qui sont pendus aux Cieux ; ou qui roullent
sur la terre comme des presages, & des demonstrations
de la décadence des Royaumes, leur conseruation
ou leur ruine ne depend pas tant de l’vnion
des planettes, que de la des-vnion des esprits, & des
bons ou des mauuais conseils de ceux qui les gouuernent.
A considerer celuy-cy, tout victorieux qu’il est, &
qui apres la dépence d’vne longue guerre, ne laisse
pas d’estre le plus heureux & le plus florissant de
l’Europe, L’on y remarque aussi que le dernier degré
de la fortune & de la gloire, est le premier du
I. B. [signé] [1649],
LE FIDELE POLITIQVE , français
Référence RIM : M0_1389. Cote locale : A_3_65.