LE MANIFESTE DE MONSEIGNEVR
Le Duc de Beaufort, par lequel il declare se ioindre à
Son Altesse Royale au Parlement & à la
Ville de Paris.
ENCORE que la France me considere
comme le premier object de la rage du C.
Mazarin, neantmoins ie veux bien que
l’on sache que ce n’est pas pour auoir
receu le traictement qu’on n’a fait ayant
voulu seruir d’obstacle à son Ministere naissant que ie me
declare aujourd’huy contre luy. Depuis que Paris, a tesmoigné
tant de satisfaction pour ma deliurance, i’ay
voulu ioindre mes interests auec les siens & pour moy
i’estime n’en auoir point d’autre, que ceux qui me sont
communs auec son Peuple, qui s’est exposé auec tant
d’ardeur pour combattre nos ennemis. Comme les amitiez
parfaites se forment des seruices mutuels que les
hommes se rendent les vns aux autres, aussi se rendent
elles immortelles quand les deux partis se chargent & se
despoüillent de mesmes interests. Il semble que la Ville
de Paris (& comme elle est l’abbregé de tout le Royame)
toute la France & moy ne debuions auoir qu’vne mesme
fortune. Aussi ie ne veux point alleguer en ce manifeste
dautres raisons pour iustifier mes Armes, que celles qui
Gondi, Jean-François Paul / cardinal de Retz [?] [1652],
LE MANIFESTE DE MONSEIGNEVR LE DVC DE BEAVFORT, PAR LEQVEL IL DECLARE SE Ioindre à son Altesse Royale au Parlement & à la Ville de Paris. , français
Référence RIM : M0_2368. Cote locale : B_9_4.