Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’AVEVGLEMENT DES PARISIENS, FAISANT VOIR QV’ILS SONT BIEN aueuglez de ne voir pas, I. Que la Cour ne veut point de Paix, quelque montre qu’elle fasse du contraire. II. Qu’ils ne peuuent point esperer cette Paix, si la Cour a le dessus. III. Qu’ils peuuent terminer les troubles, s’ils entendent auec les Princes; & qu’ils prolongeront ces mesmes troubles s’ils s’entendent auec la Cour. IV. Qu’ils sont plus obligez aux Princes qu’à la Reyne; ou qu’ils ne peuuent se passer des Princes, & qu’ils peuuent se passer de la Reyne. V. Que la Reyne en veut à Paris; & que pour faire triompher cette haine, elle veut premierement se défaire des Princes. VI. Que la Reyne fait reconnoistre cette haine par le peu de cas qu’elle fait de nos conquestes de Catalogne, de Flandre & d’Italie. VII. Que la Reyne dispose tout à vne desolation generale par la mauuaise education; & par les mauuais principes qu’elle inspire au Roy son Fils. , françaisRéférence RIM : M0_467. Cote locale : B_16_51.
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doit accroistre le nombre des maladies nouuelles :
puis que mesme nous sommes insensibles aux maux
de cœur.

 

Et bien Paris, crois tu bien que la Reine t’espargnera,
toy qui l’as choquee ; toy qui l’as offencee ; toy qui
as fait des barricades iusques dans son Palais ; toy qui
luy as raui des mains tous les obiets de son indignation ;
toy qui n’a iamais peu & qui ne sçaurois iamais
souffrir la tyrannie de son Fauory ; toy, dont la grandeur
ne compatira iamais auec la sienne.

Donkerque ne luy auoit rien fait & elle l’a abandonnee
à la discretion de ses Ennemis ? Graueline
estoit à sa deuotion, & elle l’a affoiblie de la moitié de
sa Garnison pour en fortifier ses Troupes : Barcelone
s’estoit iettee entre ses bras, & cependant elle l’a delaissee,
sans se mettre en peine de la secourir ? & tu pretends
qu’elle te sera plus fauorable apres que tu l’as
tant choquee.

Derrompe toy : tu ne la verras iamais maistresse que
tu ne sois esclaue : Elle ne sera iamais en repos que lors
que tu seras sous les fers : Elle sera contente lors qu’elle
n’aura point suiet de t’apprehẽder : Elle n’aurapoint suiet
de t’aprehẽder, lors qu’elle t’aura bien affoiblie : Elle
ne t’aimera iamais que lors qu’elle t’aura biẽ dõné suiet
de la haïr : ne te laisse point abuser par aucune esperãce :
si tu veux en esperer le pardõ, mets-là dans l’impuissãce
de se vanger : les ressentiments ne luy manqueront
iamais ; si tu veux, tu peux les tenir dans l’infecondité

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’AVEVGLEMENT DES PARISIENS, FAISANT VOIR QV’ILS SONT BIEN aueuglez de ne voir pas, I. Que la Cour ne veut point de Paix, quelque montre qu’elle fasse du contraire. II. Qu’ils ne peuuent point esperer cette Paix, si la Cour a le dessus. III. Qu’ils peuuent terminer les troubles, s’ils entendent auec les Princes; & qu’ils prolongeront ces mesmes troubles s’ils s’entendent auec la Cour. IV. Qu’ils sont plus obligez aux Princes qu’à la Reyne; ou qu’ils ne peuuent se passer des Princes, & qu’ils peuuent se passer de la Reyne. V. Que la Reyne en veut à Paris; & que pour faire triompher cette haine, elle veut premierement se défaire des Princes. VI. Que la Reyne fait reconnoistre cette haine par le peu de cas qu’elle fait de nos conquestes de Catalogne, de Flandre & d’Italie. VII. Que la Reyne dispose tout à vne desolation generale par la mauuaise education; & par les mauuais principes qu’elle inspire au Roy son Fils. , françaisRéférence RIM : M0_467. Cote locale : B_16_51.